Peux-tu nous expliquer en quoi consiste le projet Ardito ?
Le projet européen Ardito a été lancé en février 2017. Il a pour but de connecter les contenus numériques à leurs droits d’utilisation, en s’appuyant sur la plateforme Open Source de Copyright Hub. Pour créer un lien persistant entre contenus et droits, le projet cherche à greffer à la plateforme des technologies d’identification, afin de ne plus être dépendant des métadonnées incluses dans les fichiers, qui sont souvent supprimées par les plateformes de diffusion et de partage. Le marché visé est essentiellement composé de PME, qui représentent 85% des acteurs de la création numérique. Dans le cadre du « Digital Single Market » ou Marché Unique Numérique, le projet Ardito répond à un enjeu européen fondamental.
Quels sont les différents acteurs et leur implication dans le projet ?
L’agence de photographie espagnole Album fournit une brique de reconnaissance d’image et un outil qui va sonder l’Internet à la recherche de photos ayant quitté leur canal de distribution d’origine. La société néerlandaise Icontact va intégrer son produit de tatouage de livres afin d’ajouter un identifiant indélébile aux œuvres. Enfin, b<>com propose sa solution technologique *Ultra Marker* pour le tatouage vidéo. L’offre du projet Ardito est une alternative aux plateformes de vente en ligne et autorisera tout type de réseau de distribution.
Quel bilan tires-tu de ce séminaire ?
Des représentants de neuf pays européens étaient présents à Barcelone. L’objectif du séminaire était de présenter nos technologies et surtout de rencontrer les futurs utilisateurs de la plateforme. Nous repartons très satisfaits de nos échanges avec eux ! En effet, plusieurs acteurs impliqués dans l’édition ont rappelé le besoin d’un système unifié de résolution de droits, afin de lutter contre le pillage des contenus diffusés sur Internet.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Un autre workshop sera organisé d’ici la fin de l’année. Les prochaines étapes marquantes seront la livraison des premières API fin octobre, puis l’évaluation du projet par la commission européenne.