Pour les 10 ans de b<>com, TDF saluait le fait de travailler - grâce à son membership b<>com - sur sa R&D en mode multi-partenarial, et sur des projets d’envergure internationale. Un constat toujours partagé ?
Absolument ! D’ailleurs, TDF a renouvelé en 2022 son engagement dans b<>com jusqu’en 2027 dans un contexte de parfait alignement des axes technologiques de b<>com avec ceux de TDF.
Vous étiez associé au projet b<>com dès les premiers échanges en 2010. Après plus de 10 ans d’existence, où en est l’aventure b<>com selon vous ?
À sa création en mai 2012, TDF avait fait le pari « osé » d’investir dans ce tout nouvel institut en tant que membre fondateur pour une période initiale de 10 ans. Ce pari fait par tous ses membres fondateurs s’est avéré payant, puisque b<>com est aujourd’hui cité en exemple parmi les 8 IRT retenus par le gouvernement de l’époque, tant par le nombre et la portée de ses innovations, sa renommée internationale acquise grâce à sa Propriété Intellectuelle, ses publications et sa présence dans les salons, que par sa bonne gestion.
Racontez-nous votre plus belle expérience avec b<>com ?
Cela pourra paraître anecdotique, mais je garde en mémoire une des premières soirées de remises des Awards b<>com. Cette année-là, TDF avait été à l’honneur pour 3 Awards décernés à l’un de ses doctorants mis à disposition de b<>com, il travaillait sur la conception de méthodes de traitement de signal, ainsi que leur implantation matérielle. J’étais très fier ce soir-là, et cela venait confirmer que mettre à disposition de b<>com des doctorants pouvait s’avérer un bon choix pour un industriel.
Nous mettons du personnel à disposition dans un environnement de haut niveau technologique et bénéficions de l’effet de levier de l’apport des autres membres dans le projet.
Quel est, selon vous, le vrai plus quant au fait de co-investir dans un Institut de Recherche Technologique tel que b<>com ?
Nous mettons du personnel à disposition dans un environnement de haut niveau technologique et bénéficions de l’effet de levier de l’apport des autres membres dans le projet. Nous achetons également des prestations de R&D qui nous permettent d'acquérir des innovations tout en bénéficiant du Crédit d’Impôts Recherche. Nous partageons en outre les résultats des projets conduits par b<>com et pouvons ainsi augmenter les compétences et le savoir-faire de nos experts et ingénieurs. Enfin, nous sommes intéressés aux résultats de la PI de b<>com, en proportion de ce que nous avons investi, via la filiale b<>com licensing.
Nous devons davantage nous ouvrir à des partenaires industriels pour gagner en impact, tout en prenant le temps d’échanger avec eux, ainsi qu’avec les membres actuels, pour bien comprendre leur attente vis-à-vis de nous.
Vous avez activement participé à la nouvelle feuille de route de l’IRT. Pouvez-vous nous en dire plus sur la direction « numérique responsable » prise par celui-ci ?
L'orientation vers un « numérique responsable » a été prise par b<>com il y a 2 ans lors du séminaire d'été auquel participent traditionnellement les membres du CODIR et les membres du Conseil d'Administration de b<>com. Il s'agissait alors d'initier la démarche RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) de b<>com en analysant comment nous pourrions participer à l'atteinte des 17 ODD (Objectifs de Développement Durable) de l'ONU. L’année suivante, b<>com a construit son plan moyen et long terme en intégrant pleinement les principes « durables et responsables » et en embrassant les attentes de toutes les parties prenantes. C’est ce qui donne aujourd’hui à b<>com toute la puissance de son plan « Ambition 2035 » ! J’ai l’intime conviction que la prise en considération d’un « numérique responsable » dans les projets de b<>com nous positionnera très en avance par rapport à d’autres instituts de recherche qui n’ont pas encore pris ce virage.
Quels grands enjeux pour la période qui s’ouvre ?
Principalement, nous devons réussir notre feuille de route vers 2035. Pour cela, nous devons faire tous les efforts nécessaires pour créer la société chargée d’accélérer le développement de Dome, solution de 5G privée souveraine, et construire son succès industriel et commercial. Nous devons également réussir à prendre les virages technologiques qui se présenteront devant nous, en affichant une grande ambition scientifique. Nous devons enfin davantage nous ouvrir à des partenaires industriels pour gagner en impact et pour assurer notre pérennité, tout en prenant le temps d’échanger avec eux, ainsi qu’avec les membres actuels, pour bien comprendre leur attente vis-à-vis de nous.